Alors, gazon synthétique ou gazon naturel ?
20
avril 2015 12:19Topito
Sport
Alors que ça sonnait comme une bonne idée sur le papier, le gazon
synthétique fait de plus en plus débat. Pour preuve, le
Moustoir songe à l'abandonner pour
passer, comme l'a fait le PSG, à l'hybride. Top 10 des bonnes
raisons de revenir sur de la pelouse authentique, chassez le
naturel, il revient au galop.
ok, c'est parti
1.
C'est une immense arnaque et ça part plutot fort
Posé en 2010, le faux gazon du FC Lorient était prévu pour durer huit ans. Les Merlus songent à s'en débarrasser dès l'année prochaine, suite à un problème de fibre qui fait circuler le ballon trop rapidement sur la pelouse. C'était bien la peine d'engager les travaux…
Posé en 2010, le faux gazon du FC Lorient était prévu pour durer huit ans. Les Merlus songent à s'en débarrasser dès l'année prochaine, suite à un problème de fibre qui fait circuler le ballon trop rapidement sur la pelouse. C'était bien la peine d'engager les travaux…
Par manque d'information, je reste sobre. Il y a comme partout gazon Et gazon, à trop vouloir tirer le prix vers le bas....ben on a des prix bas c'est tout.
2.
Ca se transforme en fournaise l'été
Le gazon artificiel devient bien plus chaud qu'une pelouse naturelle dès que la température augmente, ce qui rend le terrain impraticable en cas de canicule. Bon, pour organiser des barbecues avec les collègues la première semaine de juin en revanche, c'est l'idéal.
Le gazon artificiel devient bien plus chaud qu'une pelouse naturelle dès que la température augmente, ce qui rend le terrain impraticable en cas de canicule. Bon, pour organiser des barbecues avec les collègues la première semaine de juin en revanche, c'est l'idéal.
Zut, je ne savais pas qu'un terrain de foot en synthétique ne tournait que l'hiver... j’apprends
3. Ca n'a aucune odeur
Alors qu'entre nous, l'intérêt principal de la pelouse naturelle, c'est qu'elle sent le bouzin, et nous rappelle ainsi les vacances passées à la campagne chez nos grand-parents quand on était gamins. Entre deux ballades à vélo, et deux batailles dans les meules de foin…
Ça va plaire aux grands clubs de savoir qu'ils sentent le bouzin, mais je ne pense pas qu'ils jouent pour l'odeur...ou alors plutot celle de l'argent (oui, ok, y'en a encore qui jouent pour le plaisir...dans les petits clubs)
4. Ca augmente (peut-être) les chances de se blesser
Les
scientifiques s'écharpent depuis des années sur la responsabilité
du synthétique quant aux blessures des joueurs, notamment celles
qui concernent la cheville ou le genou, avançant des études
contradictoires. Donc on préfère ne pas s'exprimer là-dessus. Ce
qui est certain en revanche, c'est que les Gunners n'ont pas attendu
le synthétique pour faire
fonctionner leur infirmerie.
Mais c'est vrai ça ! Enfin, uniquement si on n'entretient pas le gazon artificiel, et qu'il se forment des blocs silice/caoutchouc, qui ont la fâcheuse habitude de bloquer les crampons en pleine glissade...aie mon genou
5. Ce n'est pas vraiment écolo-compatible
Une fausse pelouse ne libère pas d'oxygène dans l'environnement, et nécessite des niveaux élevés de produits pétrochimiques durant sa fabrication, de quoi faire ulcérer les écologistes. Ceci étant, on ne peut pas fumer de la fausse herbe, donc quelque part ce n'est pas si nocif que ça pour la planète…
Une fausse pelouse ne consomme pas d'eau, pas d’engrais, pas de désherbants, pas de tonte...etc etc... écolo ?
6. Ca coûte une blinde
Si vous souhaitez vous en faire poser une à la maison, comptez 30 à 60 euros le m² au rouleau. Certes, ça coûte beaucoup moins en entretien qu'une pelouse naturelle, d'accord, mais ça dure quand même beaucoup moins longtemps.
Faux ! oui ça coûte cher pour un stade il faut compter +ou- 400 000€, mais si on rapporte à un prix à l'heure de jeu, on va retomber quasiment à un prix égale entre naturel et synthétique
7. Ca irrite la peau en cas de chute
La friction entre l'épiderme et le faux gazon occasionne de violentes irritations (ça nous est tous arrivé un jour), et ce n'est pas avec un simple protège-tibia qu'on peut se préserver contre ces petits bobos du quotidien. Ca va encore faire flamber le budget Mercurochrome cette affaire.
A non, ça irrite pas, ça brûle ! et si tu arrive à t'irriter les tibias..tu es fort !
8. Ca demande un petit temps d'adaptation
Et ça désavantage forcément les joueurs qui n'ont pas l'habitude de jouer sur cette surface, et qui voient chacune de leur balle effectuer un rebond tout moisi à chaque passe. Même si depuis le départ de Christian Gourcuff, les Lorientais galèrent quand même sacrément, même à la maison…
Les grands clubs jouent sur du vrai gazon, tous les autres sur du synthétique...or, les petits clubs fournissent ou fourniront les grands en joueurs...et eux, ils savent déjà jouer sur du faux gazon...l'avenir nous le dira
9. C'est mauvais pour la santé (et pour le cerveau)
Notamment à cause de la densité de plomb contenue dans le synthétique, qui s'avère dangereuse si les joueurs inhalent ou avalent les fibres. Une surexposition au plomb favorise les lésions cérébrales, ce qui explique peut-être pourquoi certains footeux ne sont pas vraiment des lumières.
Pour les footeux sans lumière, on est bien d'accord. Par contre il n'y a plus de plomb dans le gazon, au début, on mettait du pneu recyclé et c'est là que les inhalations étaient pas top.
Maintenant on privilégie le caoutchouc naturel....enfin, quand la mairie a les moyens.....
10. Ca enlève tout le charme à notre vénérable sport
Un faux rebond, une flaque qui ralentit la balle, la gadoue qui s'incruste sur les crampons : les conditions météorologiques (et les bourdes des jardiniers) font partie intégrante du jeu, qu'on le veuille ou non. Pour tous ceux que ça chagrine, il reste le futsal, non ?
Merci pour cette conclusion qui vient dire qu'il vaut mieux jouer sur un bon synthétique qu'un mauvais naturel.
Bonjour!
RépondreSupprimerBien entendu qu'il y a le pour et le contre, mais certains arguments lancés par l'accusation me semblent pour le moins véridiques.
1- C'est une immense arnaque.
Connaissant les vendeurs qui ont refilé le terrain à Lorient, je ne peux décemment pas dire le contraire...
5. Ce n'est pas vraiment écolo-compatible
Là on touche de près le problème number ouane. Effectivement, plus de produits phytosanitaires, mais à la fabrication, rien, mais alors strictement rien, n'est naturel. A part peut-être le caoutchouc utilisé pour la vulcanisation...
6. Ça coûte une blinde
Vous ramenez tout à l'heure de jeu - ce que les commerciaux font en général - mais il ne faudrait pas oublier une étape importante, lorsque votre GS sera usé jusqu'à la trame, il faudra le changer; et je vous conseille de regarder le prix de la mise en décharge des 6 500m²... Hallucinant, n'est-il pas?
7. Ça irrite la peau en cas de chute
Et je ne parle même pas de la pose... Le nombre d'applicateurs qui sont devenus hypersensibles à la fibre - PP ou PE, c'est idem - est assez élevé...
Pour faire un lien avec un autre de vos article (qui traitait de l'entretien du GS), il faut aussi compter là-dessus. Le balayage de la pelouse devrait se faire en fonction de l'utilisation, mais comptez une fois par semaine (à peu près autant que pour une tonte), pour le décompactage, une fois par an est un minimum (mais vu les prix pratiqués par certains c'est relativement élevé, surtout que le résultat n'est pas forcément idéal). Reste le re-sablage (re-caoutchoutage) qui devrait être fait à la demande, mais qui reste lettre morte - d'où une usure prématurée de la fibre et donc une durée de vie beaucoup plus courte (d'autant plus vrai pour les tennis et autres plate-forme multi-sports)
Vous me direz que la mairie peut acheter les machines et se débrouiller seule, mais comme vous le faisiez remarquer, les GS sont en général vendus sans entretien. Et essayez de faire comprendre à une mairie qu'elle doit passer deux anti-mousse/an sur ses courts de tennis en GS...
Bref, le GS a encore de beaux jours devant lui. Même si le nombre de vendeurs/poseurs/fabricants tend à diminuer...
Bonjour
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire.
Juste un point sur le mise en décharge de 6500 m2...... et le recyclage ???
en cherchant sur google, on trouve des entreprises qui recyclent pour moins de 6€ du m².
De toute manière la fin de vie du produit est à prendre en compte lors de la budgétisation de l'achat. Ce sont les collectivités qui vont êtres heureuses !
Pour en avoir évacué quelques centaines de m², je peux dire sans trop me tromper que le recyclage est quasi une arnaque.
SupprimerEn général le GS est découpé, expédié par camion jusqu'au dépot du prestataire et le caoutchouc est retiré en partie, le sable itou mais le GS finit dans un incinérateur quelconque.
Le caoutchouc est aisément recyclable, il suffit juste d'un tamis et d'un peu (beaucoup) d'eau, pour le sable c'est moins évident puisqu'il vaut mieux qu'il soit sec pour sa remise en place (là ça commence à douiller, surtout s'il a été lavé à grandes eaux).
Et je ne parle même pas de l'emballage et de la remise sur le marché.
Pour vous donner un ordre d'idée de ce qui se fait, voici un exemple:
J'ai déposé deux GS à Limoges il y a qqs années. Ce qu'il faut savoir, c'est que sur Limoges, il n'y a pas de décharge à ciel ouvert, donc tout doit être recyclé (pour finir à l'incinérateur, mais c'est une autre histoire); par contre, du côté de Clermont-Ferrand il y a une grosse décharge à ciel ouvert (c'est d'ailleurs devenu une montagne à elle toute seule, le Puy-Long).
Pour vous donner un ordre d'idée, il était moins coûteux pour nous de payer l'acheminement des déchets de Limoges jusqu'à Clermont, plutôt que de les faire recycler sur place...
Le choix est vite fait, pour le patron et pour les mairies qui voient le prix augmenter sur les devis.
La seule entreprise que je connaisse qui recycle les déchets, c'est Polytan (ceux qui ont fait Lorient et Nancy). Ils découpent le GS et le réexpédient en Allemagne. Mais comme personne n'a visité l'usine de retraitement, c'est un peu opaque...